J’étais de passage à la MAISON MORA (caverne d’ali baba de la cuisine), mais je me suis laissée attirer par une formule attractive sur le trottoir d’en face. Je décide de m’accorder une pause « gourmande » au COMPTOIR DE LA « GASTRONOMIE » ! Attention je ne vais pas être tendre …

A première vue, ce restaurant aux allures touristiques de rigueur du quartier des halles mais qui a l’avantage d’un service continu (faut se méfier de la propagande)

Une fois installée, la serveuse s’empresse de remballer les ardoises, tout sourire « désolée ! Les menus sont servis jusqu’à 15H ! » (non precisé)

En attendant, la serveuse tente de nous anesthésier les papilles en vaporisant du pchit à vitres directement sous nos narines. Elle profite de notre presence pour faire le menage, c’est plus sympa 😉 (plus tard elle essaiera de nous assassiner avec l’addition)

Bien…Vu le choix dépouillé de la carte nous nous lançons à l’aveuglette (Oh MaAaLheurs !) dans la commande 2 grandes salades dites « gourmande » (à 15€ l’assiette)

Un basic pour ne pas ce tromper…

Avec étonnement je découvre dans l’assiette (et je me demande ce que je fait ici ! ) :

– 1 moitié d’une tranche-lamelle de bloc de foie gras (à l’épaisseur d’une tranche de salami )

– 1 demi oeuf dur (quel genérosité, merci)

– Un pilon de canard anorexique froid et tout collant dans sa gelée

– 2 gésiers de canards sans saveur particulière découpés en lamelles

– Une salade à moitié cuite baignant dans la vinaigrette

– Du magret fumé en quantité suffisante mais fumé industriellement (certainement un concurrent du poulet fumé sous vides)

– les tomates sont manquantes bien que présentes sur la carte mais je peux en avoir « si il n’y a que ça pour me faire plaisir ! »

me lance la serveuse mais à demi sourire cette fois… (Il faut bien que je me mette dans la tête qu’il s’agit d’une faveur !)

Je signale poliment que c’est la premiere fois que je vois des proportions aussi petite (pour pas dire ridicule, minable, mediocre, etc…) dans un plat principal et que nous ne sommes pas des touristes de passages …

Mais on me répond avec une élegance à la française « que de toute façon je suis obligée de payer que cela me plaise ou non ! » moi je lis dans ses yeux : j’en ai rien à foutre, tu payes et tu te casses ! (merci, vous êtes bien aimable). On me dit aussi « qu’ils n’ont pas une clientèle de touristes ! » (ah bon ? Dans le restaurant 2 brésiliens, 5 Allemandes et 2 japonais)

Je m’écrase devant tant de mauvaise fois .

Bah voui, hey oh vous vous croyez ou làààà, on est quand meme ici pour rigoler, non mais !

Il parait que l’appétit viens en mangeant, le mien a quasiment disparu (il est probablement dans mes talons avec mon estomac)

Vous noterez également que « la responsable » refusant de faire face à la situation s’est enfuis discrètement, se réfugiant sous mes yeux dans l’épicerie mitoyenne…(tel un escargot dans sa coquille)

Tiens au passage, le beau foie gras vendu dans « l’épicerie fine » est également référencé au supermarché CARREFOUR (7€ le lobe) .

Il est important de souligner que les cuisiniers et le serveur étaient adorables mais impuissants.

En guise d’adieu, nous avons finalement droit à un large et franc sourire tant la serveuse étais ravie de ne plus voir nos tronches de cakes ! (et nos mines déconfites devant nos assiettes !)

Mais comme dirais Jean-Baptiste Emmanuel Zorg dans le 5e élément « Je suis très désappointé ! »

A des années lumière du goût et de la qualité des producteurs fermiers français, c’est l’adresse idéale des touristes désoeuvrés, mais cela conviendra également aux gens pour qui la forme est plus importante que le fond … Un simple bistrot qui se prend bien au serieux !

LE PARFAIT ATTRAPPE POURRISTES !

« L’échelle de Margueritte » ne s’applique pas à ce genre de lieu. Affaire classée dans la poubelle de table.